Kobra

"Drôle de parcours" de La fouine
La Fouine

J'suis un mec comme tout le monde,
j'vis des ambiances trop bad.
Quand c'est l'heure du casse-pipe,
quand c'est l'heure de la promenade.
Je tousse quand je fume,
et j'me confie quand je bois.
Quand les keufs me questionnent,
je n'sais dire que "j'sais pas".
Ne m'jugez pas,
je vole quand j'ai pas.
sinon à part ça, je cherche du taf,
et je suis pour l'équipe du barça.
J'vend de la drogue par nécessité.
cambriolage, séquestration,
au parquet, bien souvent,
je suis impliqué.
Quand je dors pas chez les keufs,
j'dors chez ma meuf ou à l' hôtel,
et j'ai la gaule quand le keuf s'mange un cocktail.
Puis le soir dans l'escalier,
je marche sur des seringues,
je fouille les placards à gaz,
et puis je tombe sur des flingues.
les grands m'envoient à la pharmacie,
pour leur acheter des ripnols.
J' ai un casque sur mes oreilles,
je révise mes clefs de sol.
avec les potes en bas,
on a achetés une super cinq,
on va souvent manger des crêpes,
et puis, insulter les timpes.
J'suis un mec comme tout le monde,
j' ai ma fierté mes principes.
J'pourrais mourir pour mes gars,
j'pourrais pas baisser mon slip.
J'dépanne la daronne,
j'dépanne le daron,
je tourne en compet',
souvent je vends des litrons.
Toute la journée devant le hall,
la nuit devant le hall,
j'écris mes textes au quartier,
  j'écris mes textes en taule.
J'ai fais les 400 coups,
j'ai des amis partout,
j'ai des ennemis partout,
oui j' ai un drôle de parcours.
Pas question de vivre avec le revenu minimal,
hier à l' hopital on accouchait d'un mini-moi.
J'veux voir la sécurité sociale,
les alloc' familiales,
et puis la CMU,
quand il me regarde je suis ému.
Mes parents sont fou de lui,
sont un peu dégoûtés,
car je l' ai eu hors mariage,
mais bon ils vont accepter.
J'suis comme tout le monde moi,
j' ai des sentiments,
quand mon meilleur ami meurt,
et bien je pleure à l' enterrement
tu sais.
On est pas nés sous la même étoile.
Arrête,
moi et Le Pen on est pas nés sur la même planète.
Comme tous mes potes je hais les racistes,
j' aimerais gagner au tiercé,
et me barrer d' ici.
Chez moi depuis l' époque des couches,
tu sais on hais les bouches.
Le bonheur est tellement loin,
que pour le voir je louche.
Range ton gun jeune
personne ne peux rien contre moi,
Dieu m' a donné la vie,
un jour il me la reprendra.
J'ai la conscience les mains sales,
squatte la mission locale,
tantôt je cherche du taf,
tantôt je tire des tafs.
Jeunes marocains Casablanca dans mon coeur,
crédit lyonnais dans ma tête,
rougis par les inspecteurs.
Alors je traîne au quartier,
ambitions de caïd,
et puis quand t'as de l'argent,
bah c'est tous les jours la haid.
Quand t'en as pas malheureusement,
c'est trop souvent le ramaden,
le pouce en l'air,
mais la caisse du succès ne voulait pas m'attendre.
Au quartier on vit souvent les uns sur les autres,
les uns contre les autres,
jamais les uns avec les autres.
J'me débrouille tout seul,
je trouve mon chemin sans boussole,
dans ma cellule je me sans aussi seul,
que devant ma console.
Merci de m'écouter, de me porter un peu d'attention,
parce que jusqu'à présent personne l'a fait.
J'ai bien vécu j'ai tout fait,
là où les embrouilles se créées.
J'm'en bas les couilles,
pour moi le soir n'a plus aucun secret.

J'ai rien d'extraordinaire,
Je suis comme ton père, ton oncle ou ton frère.
j'ai tout fait,
j'suis tombé j'suis sorti.
J'ai taffé, j'ai écris,
je suis père je traîne au quartier.
Je suis perdu sans repères,
je cherche du taf, tout va bien jusqu' à présent.
La seule chose qui cloche,
c'est que je viens d'avoir 16 ans...

 
 
 



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